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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 16:26

potager5

Certes, l'hiver ne semble pas encore terminé... Malgré tout, il a bien fallu se décider à un moment donné à mettre des petites graines dans la terre, sans quoi on n'aurait jamais attaqué le jardin cette année. 

Et même s'il a gelé après les Saints de glace, la feignasse avait déjà commencé à passer de la théorie à la pratique... qui consiste essentiellement à regarder Dame Nature bosser pour elle.  Oui, il y a dans tout potager qui se respecte des vivaces vraiment sympa qui réapparaissent chaque printemps sans que vous ayez le moindre effort à fournir - à moins que ce ne soit une question de karma, car vous avez eu la bonté de les planter une première fois... Franchement, on se demande d'ailleurs pourquoi toutes les plantes ne sont pas des vivaces et pourquoi on doit s'embêter chaque année à ressemer les annuelles ??!! Au passage, n'oubliez pas de signer la pétition en fin d'article afin de réclamer la vivacification de toutes les plantes, je vous en serai reconnaissante...

Quoiqu'il en soit, en cette Toussaint ce printemps, j'ai comme chaque année le plaisir de voir réapparaître ma meilleure copine, la rhubarbe, accompagnée des aromatiques et des plantes-à-tisanes. Une partie du potager se cultive donc toute seule - c'est beau l'autonomie chez les légumes !

fraisier mélisse camomille

Mélisse, camomille, thym, menthe, romarin, oseille, ciboulette, fraisiers...Voilà des valeurs sûres sur lesquelles on peut compter en toutes circonstances.

RhubarbeJardin 0035Jardin 0044

Les blettes, coupées à ras et protégées par un paillage épais à la fin de l'automne, repartent de leur pied et promettent une "récolte bonus" avant de monter en graine - la relève étant assurée par les semis spontanés de cette bisannuelle vraiment sympa. Dans l'histoire de ma relation avec les poirées, sachez qu'il y a eu un temps où je trouvais qu'il n'était pas évident de préserver ces semis au milieu des autres plantations. La solution était vraiment simple - maintenant qu'elles ont un carré pour elles toutes seules, il n'y aucun risque de les faire disparaître et il n'y a plus qu'à procéder à un sévère éclaircissage au printemps.

Tout cela est bien beau, me direz-vous, mais il n'y a pas encore de quoi remplir son assiette. C'est là que je vous saurais gré de m'accorder qu'il n'est pas facile de jardiner enceinte. Voici tout de même des photos de mon exploit : les fèves et les petits pois semés dans la position du sumo prêt à l'attaque (j'ai enfin compris la posture).

petits pois 

 

 fèves

 

Depuis, des semis de carottes, haricots, navets et radis en place, courgettes, potiron, choux en caissette sont venus compléter l'inventaire et les salades attendent d'être éclaircies/repiquées.

Service minimum au jardin cette année, donc, avec du retard pour cause de grosse boudine combinée à une météo maussade et des températures négatives au 15 mai !!! (les trois points d'exclamation sont inutiles, mais ont un effet cathartique)...

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 09:54

La trêve hivernale est donc idéale pour ressortir livres et magazines de jardinage et compulser, compiler, synthétiser les bonnes idées pour créer son potager de feignasse. Idées que je vous livre au fur et à mesure, en vous invitant à les compléter, discuter ou transformer cette rubrique en cession de brainstorming collective.

Potager-hiver.jpgContinuons, donc :

Bonne idée numéro 7 : Éliminer le casse-tête de la rotation des cultures.

Vu dans "Révolution au potager" : si l'on fait en sorte d'avoir un sol vivant, qui ne soit jamais nu mais couvert d'une litière qui produit humus et donc nourriture pour les plantes, alors la rotation des cultures n'est plus obligatoire... Je crois que je préfère quand même continuer à la pratiquer un minimum, ne serait-ce que pour éviter de remettre une variété à l'emplacement où elle avait contracté une vilaine maladie l'année précédente (l'oïdium, par exemple, ça hiverne). Mais on peut la pratiquer en dilettante, sans trop se préccuper des règles édictées (faire se succéder des légumes aux besoins différents et appartenant à des familles botaniques différentes et de surcroît ne développant pas les mêmes organes : racine / fleur /fruit) qui compliquent un peu trop le travail d'une feignasse !

Bonne idée numéro 8 : Adopter l'état d'esprit "prophylaxie-philosophie".

Il existe de véritables vaccins pour les plantes et des purins visant à renforcer leurs défenses contre les maladies. Tout cela demande trop de temps à la feignasse.

Il y a néanmoins certaines petites choses à faire en matière de prophylaxie qui ne demandent aucun effort. Alain Baraton le rappelait ce matin sur France inter : laisser un espace suffisant à chaque légume permet par exemple de laisser l'air circuler entre les plants et d'évacuer l'humidité favorable au mildiou...   Respecter les espacements préconisés sur le sachet de graines : c'est une règle simple à appliquer. De même qu'éviter les arrosages sur les feuilles et pratiquer des associations de légumes très variées afin de compliquer le travail des ravageurs... Il y a certainement beaucoup de petites choses à faire qui ne coûtent pas grand chose... je suis à court d'inspiration, mais vous pouvez compléter la liste !

Et en cas d'attaque avérée ? L'attitude idéale d'une feignasse, c'est de hausser les épaules avec philosophie : les fèves sont dévorées par les pucerons ? Bah... ça nourrira les coccinelles. Qui dit fèves bouffées, dit que les autres cultures ne seront pas attaquées... Le flegme décontracté n'est en réalité pas si facile à adopter. Vous aviez peut-être envie de manger des fèves à la base, non ? Mais bon, la cool-attitude, ça se travaille.

Bonne idée numéro 9 : Utiliser des esclaves, y compris dans le monde végétal.

 Ce sont les fameux engrais verts. On fait un mélange de graines d'engrais verts au choix, on sème tout ça à la volée, on laisse faire l'hiver et le gel (ou on fauche avant la floraison) et on laisse les végétaux se décomposer tranquillement sans rien faire d'autre. Le seul problème c'est que ce cycle demande un peu de temps et qu'il est difficile du coup de gérer l'espace de son potager. Impossible de semer des engrais verts à l'automne à l'emplacement des potirons, choux, poireaux... Impossible de les semer au printemps à l'emplacement des petits pois, par exemple... Je crois que du coup, ça nous oblige à avoir une parcelle en jachère qui tourne deux fois par an. A moins que quelqu'un ait des trucs et astuces pour gérer ce problème ?

 

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 09:49

La trêve hivernale est donc idéale pour ressortir livres et magazines de jardinage et compulser, compiler, synthétiser les bonnes idées pour créer son potager de feignasse. Idées que je vous livre au fur et à mesure, en vous invitant à les compléter, discuter ou transformer cette rubrique en cession de brainstorming collective.

Potager neige

Continuons donc la liste des idées glanées ça et là et passons à la...

Bonne idée numéro 3 : Ne plus retourner la terre.

Voilà qui nous fait gagner un sacré temps et en plus nous rend potes avec les vers de terre. Un petit binage-sarclage quand même (certains disent même cette étape inutile) et on est prêt à semer ou repiquer. Ainsi, on évite de déstructurer son sol et on préserve la pédofaune. Ce qui m'amène à la...

Bonne idée numéro 4 : Avoir des esclaves qui travaillent pour soi.

Il existe un certain nombre de bestioles qui sont toutes prêtes à faire le boulot à notre place : aérer le sol, décomposer le compost, chasser les indésirables (les autres bébêtes - celles pas sympas du genre pucerons)...Et leur action n'est absolument pas anecdotique !

Ces alliés vont du truc microcoscopique vivant dans la terre au crapaud, en passant par la coccinelle, l'osmie ou le perce-oreille... Ceux-là, on les laisse bosser et on n'a rien d'autre à faire que de leur offrir éventuellement un gîte : une pierre, un petit fagot de bois... ou carrément un hôtel à insectes, si on veut voir plus grand. Le petit muret qui longe l'emplacement (provisoire) de notre coin-potager est assez idéal.

Sur la question, le bouquin de Vincent Albouy,

insectes-ccouv.jpgLes insectes, amis de nos jardins, est très clair et vraiment intéressant.

Bonne idée numéro 5 : Ne plus désherber.

Ou moins désherber. J'aime bien, malgré tout, que les "mauvaises" herbes soient un tant soit peu jugulées... Donc, paillage, pour toutes les bonnes raisons que l'on sait et pour limiter justement la prolifération des mauvaises herbes. J'ai fait une erreur cependant et je vous en fait part : comme je n'avais plus de paille, j'ai utilisé de la sciure de bois pure. C'est vraiment impeccable pour ne plus avoir à désherber, et pour cause, c'est très acide. Donc, les mauvaises herbes n'aiment pas... et les légumes non plus. La sciure (de feuillus) doit être mélangée dans le compost à des matériaux azotés avant d'être utilisée...

En fait je garderais bien ce système sciure pure juste dans les allées, mais est-ce que ça a un impact global négatif ? Je veux dire, on ne met pas de pesticides dans ses allées sous prétexte qu'on n'en met pas sur ses plates-bandes... Peut-on  acidifier le sol de ses allées ? Qu'en pensez-vous ?

Bonne idée numéro 6 : Le poireau aime la fraise, mais on s'en fout.

Quand on commence à établir le plan de son potager en tenant compte des associations favorables/ défavorables de légumes et en mettant en oeuvre de surccroît certains principes de rotation des cultures, ça devient vite compliqué. Trop compliqué pour les feignants. Heureusement, dans Révolution au potager Revolt-potager.jpgde Guylaine Goulfier, il y a tout un chapitre consacré à l'allélopathie (interactions chimiques entre les plantes) qui nous apprend qu'au final, le domaine reste encore très mystérieux et que le big love entre certaines plantes existe peut-être mais n'est scientifiquement pas prouvé... Que doit-on en conclure ? Que les associations préconisées ne doivent pas devenir un dogme et que, de toutes façons, si on mélange une grande variétés de plantes différentes, on a très peu de chance d'avoir des interactions négatives entre les plantes.

Le développement du chapitre mérite vraiment d'être lu, mais la feignasse vous en résume la conclusion à cette citation : "les mélanges de nombreux végétaux valent bien mieux que le mariage de deux d'entre eux." Donc, on favorise la biodiversité (légumes, fleurs de différentes familles ) et on n'a plus besoin de réfléchir.

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 16:51

Poireau neige

C'est l'hiver. Pas grand chose à faire côté jardin. Si certains peuvent commencer à préparer leur sol et apporter du compost, par chez nous on oublie; de toutes façons, il neige.  L'heure est donc à établir, bien au chaud, le plan du futur potager en dressant le bilan des réussites et échecs de la saison précédente. Bilan assez catastrophique pour l'été passé à Pallier : mildiou, oïdium, pucerons noirs de la fève... et surtout beaucoup de retard dans la levée des semis, le printemps avait été froid !

Partant de constat, il me faut donc établir un nouveau plan d'attaque en tenant compte du fait que cette année, pour cause de grosse boudine de femme enceinte non immunisée contre la toxo (Chat Mo n'a même pas su se rendre utile !), il va falloir déléguer à Pierre qui, lui, n'est pas vraiment fan de jardinage. Une conclusion s'impose : il va falloir que le jardin cette année ne soit pas chronophage.

Et par conséquent : 1. miser sur les légumes qui vont donner presque à coup sûr histoire de rentabiliser les efforts  2. trouver des techniques de feignants pour y passer le moins de temps possible.

La trêve hivernale est donc idéale pour ressortir livres et magazines de jardinage et compulser, compiler, synthétiser les bonnes idées pour créer son potager de feignasse. Idées que je vous livre au fur et à mesure, en vous invitant à les compléter, discuter ou transformer cette rubrique en cession de brainstorming collective.

Bonne idée numéro 1 : épier les vieux de la vieille

Quand on est feignant, on n'aime pas travailler pour rien. Donc, on cultive des plantes qui poussent bien dans sa région et qui donnent beaucoup de préférence. Pour les identifier, il suffit de lorgner sur les jardins des anciens... On y trouve rarement des variétés exotiques, mais les légumes qui ont fait (localement) leurs preuves depuis des générations.

Donc, on épie nos anciens et on plante tout pareil le même. En se méfiant un peu quand même, parce que la mode précédente était aux engrais et au roundup... La feignassse, elle,  est bio.

Dans l'idéal, je crois qu'il faudrait réserver une grande partie de son potager à ces espèces qui ont fait leurs preuves et se garder un petit espace pour les essais et les variétés anciennes... que les anciens cultivent rarement. Et bien sûr avoir une serre pour se faire une ratatouille en été, même en Creuse. Mais cette année, on se contentera des valeurs sûres.

Bonne idée numéro 2 : opter pour les légumes perpétuels

  Qu'il s'agisse de vraies vivaces, d'annuelles qui se ressèment toutes seules ou de vivaces par leurs tubercules, ces légumes demandent quand même moins de temps : la rhubarbe renaît toute seule de ses cendres au printemps... un ratiboisage des feuilles d'oseille et hop, on est reparti jusqu'à la saison prochaine.  En général, pour un cycle d'au moins trois ans, le travail reste moindre.

Pour ceux qui voudraient des exemples, dans cet ouvrage de Xavier Mathias, on trouve répertoriés les différents légumes perpétuels avec leur fiche de culture, c'est très bien fait.

 

couvlegumes-vivaces.jpg

On arrive finalement assez facilement à trouver des plants sur internet. Le seul hic, c'est qu'ils sont souvent un peu chers. Bon, il faut sans doute se dire que c'est un investissement à long terme...

Sur ce, je m'en vais imiter le chat Mo et feignasser dans mon coin... Ce qui ne veut pas dire que la liste des bonnes idées est close, loin s'en faut. Je continue demain... Affaire à suivre...

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 14:53

Les enfants, c'est une plaie de tenir un blog sans avoir internet. Je vous montrerais bien les avancées de la cuisine et de la salle à manger mais, aujourd'hui, si j'ai accès au Net, je n'ai point les photos... C'est malin, hein ? Qu'à cela ne tienne, je vous fait visiter mon potager, du coup.

Sachez que c'est très difficile de faire votre potager quand vous habitez sur une couche de granit. D'abord, quand le gars Joël est venu passer le motoculteur, il est tombé sur des morceaux de caillasse monstrueux. Vraiment monstrueux. Heureusement c'est un motoculteur de compet', sans quoi il aurait rendu l'âme. Une fois l'engin passé, j'ai attrapé ma petite bêche et je me suis mise à l'ouvrage. Sauf que des morceaux de caillasse il en restait PLEIN. J'ai compris que, malgré mes muscles prodigieusement développés par nos travaux herculéens, je n'aurais pas raison du granit. C'est alors que j'ai consulté mon Jardinez Bio : "Mais arrêtez de vouloir retourner un sol caillouteux !" Ok, faut pas s'énerver, ça me convient très bien...

Donc, creuser uniquement les allées et ramener la terre au centre d'un carré, mettre des planches (j'ai aussi mis des pierres et des rondins de bois...) et répandre ensuite la terre qui sera retenue par lesdites planches. Bref, cultiver surélevé. Evidemment. 

Alors j'ai repris ma petite bêche et j'ai fait des pyramides de terre. J'ai fait une pause et quand je suis retournée le lendemain dans le jardin, j'ai découvert ça:

P1130038P1130043

Vous remarquerez qu'on avait pris soin de fleurir le Saint protecteur du jardin. Je n'ai aucune, mais alors AUCUNE idée de qui a bien pu faire ça... J'aurais bien laissé la nouvelle déco en place, mais c'était l'époque où un sordide fait divers secouait la Creuse (on venait de retrouver une mamie coulée dans une chape) et je me suis dit qu'on risquait de paraître suspects aux yeux des voisins... Surtout qu'il faut qu'on coule notre chape...

Alors on a remplacé les croix par des légumes !

potagerP1140706

P1140712nidcourgette

spirale

J'espère que vous serez sensibles à mes nids à courgettes ainsi qu'à cette Spiral Jetty Goldworthienne à potirons... Hélas, ces photos sont déjà dépassées : aujourd'hui, c'est une vraie forêt vierge là-dedans, avec des potirons et des courgettes tentaculaires; des pieds de tomates de 6m de haut (presque) et il a fallu faire - et il faut encore faire - des extensions pour accueillir les nouveaux arrivants. Voilà, ça c'est le coin pause-loisir des travaux...

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